J’avais 4 ans quand il nous a quittés. 3 ans et demi même. A vrai dire, cela ne m’a fait ni chaud ni froid à l’époque. Davantage intéressée par mes coloriages que par son coup de crayon.
En revanche, sa disparition n’a pas du rendre mon grand père indifférent. Car tous les deux se sont croisés il y a des années.
Mon grand-père a même failli être pété de tunes l’heureux propriétaire de l’un de ses dessins. Car pour la petite histoire, celui qui n’était encore qu’un jeune artiste a proposé de payer mon grand père avec l’une de ses toiles. Sauf que mon grand-père était aussi fauché que lui. Et avait plus besoin de sous que d’un croquis – aussi magnifique soit-il – dans son salon.
Cette histoire m’a toujours fascinée. Et ce n’est probablement pas totalement un hasard si Marc Chagall est devenu mon peintre préféré. Et s’il me captive tout autant que Gainsbourg, Morrison ou Brassens (fais moi penser à aller dîner un de ces quatre chez Brassens).
J’étais donc totalement excitée à l’idée d’aller à l’inauguration de l’expo qui lui est consacrée au musée du Luxembourg. Et terriblement émue devant ses tableaux aussi sombres et tourmentés que gais et colorés. Mais toujours avec cette patte qui le caractérise. Un coup de pinceau emprunt d’un monde imaginaire qui n’appartient qu’à lui.
Car avant d’être un artiste exposé dans le monde entier, Chagall était un homme comme il en existe des milliers. Un exilé russe rempli de doutes, de joies, de peines, tout comme toi (et moi).
Ce sont les différentes périodes de sa vie que l’expo « Entre Guerre et Paix » a voulu retracer : la Russie en temps de guerre (durant laquelle il rencontra sa femme Bella), l’entre deux guerre (durant laquelle il développa ses œuvres axées sur le rêve et le sacré), l’exil au Etats-Unis et le retour en France et vers la sérénité.
C’est donc avec un plaisir non dissimulé que je me suis baladée dans les allées vides – inauguration oblige – du musée pour te ramener ces quelques clichés.
Si l’événement risque de rameuter pas mal de monde, je ne saurai que te conseiller de trouver un créneau et de booker ton coupe-file en ligne pour y aller. Tu as jusqu’au mois de juillet.
Photo 6 et 13 : © Adagp 2013
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