Accueil Ici (Paris) J’irai dîner chez un grand bonhomme bis

J’irai dîner chez un grand bonhomme bis

de Solcito

Parce que ma boite ne fait jamais rien comme tout le monde.

Parce qu’il a fallu pas mal de temps pour que tous les membres de la rédaction soient présents en même temps.

Ma boîte a célébré noël le 15 janvier dernier.

Pour fêter dignement l’événement, c’est à l’Alcazar que nous sommes allés dîner.

Si l’intérieur des assiettes est sans grand intérêt, l’histoire du lieu elle, mérite qu’on s’y attarde.

C’est Lucas, l’un de mes collègues qui nous appris la nouvelle en plein repas. Je lui laisse  la primeur de t’annoncer la chose :

« C’est à l’Alcazar que Jim Morrison a passé ses dernières heures.

A l’époque (1971) l’Alcazar communiquait avec une célèbre boite, le Rock’n’Roll Circus qui donnait Rue de Seine. Dans la nuit du 2 au 3 juillet 1971, Morrison est venu au Rock’n’Roll Circus, surement déjà bien alcoolisé. Il aurait acheté une dose d’héroïne à Jean de Breteuil, son dealer, qui était à l’époque l’amant de Marianne Faithfull (le monde est petit).

Avant de flancher, il a été transporté, par l’intérieur, jusqu’au toilettes de l’Alcazar car le Rock’n’roll Circus était déjà très surveillé par la police et ne voulait pas d’une nouvelle histoire grave de drogue ou d’overdose. Il serait donc mort là, dans les toilettes de l’Alcazar.

L’ayant vu là, comatant sur la cuvette, des gens du bar et surement un ami à lui l’ont pris et l’ont sorti par une porte de sécurité. Ils l’ont porté jusqu’à son appartement de la rue Beautreillis et l’on mit dans une baignoire d’eau chaude.

 Sa copine, Pamela Courson, avec qui il vivait, l’avait quitté le soir vers 22h. Sa déclaration à la police dit qu’elle s’est levée dans la nuit et a trouvé Jim mort dans la baignoire. La version officielle conclut à une crise cardiaque. Rien n’est mentionné sur ce qu’il avait pu se passer avant à l’Alcazar. Évidemment, une mort dans une baignoire, c’est un peu moins dégueulasse qu’une mort sur la cuvette des toilettes d’un bar miteux de St-Germain-des-Prés.

 Jean de Breteuil s’est immédiatement enfui au Maroc. Surement avec la peur d’avoir vendu la dose qui avait fait mourir Morrison la veille. Il y mourut un an plus tard, aussi d’overdose (tiens donc)

 Le 7 juillet, lors de l’enterrement de Morrison au Père Lachaise, il y avait 5  personnes  dont Pamela Courson, Bill Siddons, le manager des Doors venu de Los Angeles et Agnès Varda, grande amie de Morrison. »

Sa tombe est aujourd’hui la plus visitée et la plus embrassée au monde. Peut-être parce qu’il est plus facile de laisser une empreinte de rouge à lèvre sur une tombe, aussi froide soit-elle, que sur une cuvette. Cuvette que je ne me suis pas permise d’embrasser donc, ni d’aller admirer, ni même de photographier, comme je l’avais fait chez Serge.

(il s’agissait des toilettes pour hommes).

si100548_5

 

Vous aimerez aussi

1 commentaire

Chacun cherche son Cha-gall « Solcito 21 février 2013 - 9 h 54 min

[…] Marc Chagall est devenu mon peintre préféré.  Et s’il me captive tout autant que Gainsbourg, Morrison ou Brassens (fais moi penser à aller dîner un de ces quatre chez […]

Répondre

Laisser un Commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.