L’été dernier, je dînais chez lui pour la première fois. Mais depuis qu’il n’y vit plus, les murs de son ancien appartement n’ont plus que des oreilles. Et l’endroit de rester désespérément silencieux malgré nos conversations animées et les ronronnements de la chaîne stéréo.
Je ne compte plus les fois où j’ai écouté chez moi l’empreinte de sa voix enfermée sur un CD. Alors lorsque l’on m’a parlé d’un spectacle en son honneur, j’ai eu envie d’aller « l’écouter » une dernière fois. A défaut de pouvoir le voir en vrai.
Cela fait 23 ans que Gainsbourg nous a quittés. Mais ce soir là, dans la salle de spectacle de l’Européen, c’est un peu comme s’il réapparaissait sous les traits d’un inconnu.
Car si Zoon Besse ne cherche pas à imiter Serge, il y parvient. Accompagné de ses trois compères musiciens, le chanteur se réapproprie avec simplicité, humour et émotion les mots de Gainsbourg d’une voix grave qui n’est pas sans rappeler l’originale.
Armé d’un violon, d’une contrebasse, d’une guitare électrique et d’une guitare sèche, le Quartet Gevrey Chambertin nous emmène dans le Paris des années Gainsbourg. Et les spectateurs de (re)découvrir moult citations et chansons de notre homme à tête de choux. 25 airs sur les 300 qu’il nous offrit durant sa vie.
Véritable succès au Festival d’Avignon durant trois années d’affilés, « Gainsbourg moi non plus » se joue à Paris jusqu’au 30 juin prochain. Si le concept te plait n’hésite pas à réserver, le spectacle affichant souvent complet.
Gainsbourg est venu nous dire qu’il s’en est allé. Mais nous, nous ne sommes pas prêts de l’oublier. Parce qu’on l’aime, nous non plus.
Du lundi au dimanche à l’Européen – 5 rue Biot – 75017 Paris.
4 commentaires
Je confirme c’est fantastique! Et vraiment drôle, ce qui n’est pas négligeable, un bel hommage en somme.
Une bonne séance de rigolerie en effet ! Qui me donne bien envie d’y retourner…
[…] Si je ne peux me qualifier de groupie, je ne peux qu’être admirative de la carrière de cette demoiselle qui fut entre autre l’égérie d’un certain Serge. G. […]
[…] Deux mois pour être précise. La dernière fois, j’avais rendez-vous avec le sosie d’un grand monsieur. Cette fois, c’était avec un monsieur un peu plus petit mais de taille. Car tout aussi grand […]