Je ne compte plus les heures passées dans un aéroport.
Des heures passées à passer le temps. A faire le plein de cartouches de clopes, de parfum de Cacharel, de bouteilles de Lagavulin et de tout un tas de trucs un peu inutiles.
Des minutes à essayer de dormir au milieu des milliers d’annonces d’embarquements immédiats, de derniers appels ou de retards de vols.
Des secondes à manger mon poids en junk food.
Tu l’auras compris, l’aéroport n’est pas le lieu le plus glamour qu’il soit.
Et pourtant, il y a fort longtemps, Orly était LA destination week-end des habitants d’Île-de-France. Et les familles de se presser dans son centre commercial. Un peu comme Val d’Europe aujourd’hui. Sauf que là-bas, tu pouvais en plus mater les avions décoller de sa mythique terrasse.
Jusqu’à ce que Carlos décide de balancer une bombe de la terrasse en question. Cette dernière est ensuite restée fermée durant 30 années.
Si elle a rouvert depuis peu (derrière un grillage) l’aéroport a cessé d’attirer les visiteurs du dimanche. Sauf le dimanche 2 février dans le cadre de l’opé Paris Face Cachée.
Mais pénétrer sur les terres orlyennes se mérite. Et ce n’est pas patte blanche qu’il faut présenter mais carte d’identité, scan de papier d’identité et photocopie de papier d’identité. Sans parler du badge et du contrôle de sécurité.
Un peu lorsque tu prends un avion mais en pire. Et que là, ce n’est pas pour t’envoler vers une contrée exotique mais te balader en bus sur le tarmac.
Bus qui nous a promenés sur les pistes de l’aéroport pour nous montrer l’usine à plateau repas, les réserves de Glycol, les camions de déneigement ou la caserne des pompiers.
Car pour info, tous les plateaux repas sont faits dans la même usine. Pour l’anecdote, chaque avion dispose de sa propre pompe à essence (incrustée dans le sol) à côté de sa place de parking. Le camion sert uniquement à faire le lien entre l’avion et la réserve de kérosène.
Anecdotes 2, 3 et 4 : les avions n’ont ni clef de contact, ni marche arrière (à cause d’une sombre histoire scientifique de propulsion) mais dispose d’une sorte d’œil sur leur réacteur pour effrayer les oiseaux. Il y a même un mec donc c’est le boulot (de faire flipper les volatiles).
Si l’expérience te tente, sache que la Maison de l’Environnement et du Développement durable d’Orly organise des visites pour le grand public. Toutes les infos >>ici<<.
Photos : C. Montigny & moi
5 commentaires
Un article que j ai aimé pour sa narration et ses photos bien caractéristiques d un aéroport.
Mais où sont les Stewart frétillants et les pilotes grisonnants aux milles pensions et une nuit ?
Pour ça, il faudrait que tu me les présentes ;)
Paris Face Cachée a remis ça cette année, en disant que c’était la première fois qu’on pouvait remonter les pistes en bus… Nous auraient-il menti ???
Pour tout te dire, cela fait 2 ans donc je ne me souviens pas en détail de notre parcours. Peut-être que l’on a fait un bout de la piste et que vous, vous l’avez remontée en totalité ? (#ceprivilège) En tout cas, c’était bien sympa. Et toi, est-ce que la visite t’a plu ?
J’ai beaucoup apprécié cette visite qui m’a permis de découvrir le côté « off » de cet aéroport où je vais régulièrement en tant que passagère… Si ça t’intéresse, j’ai raconté plus en détails mes découvertes lors de cette journée, cela devrait te rappeler des souvenirs ;-)http://smilingaroundtheworld.com/2015/02/06/a-la-decouverte-dun-aeroport-international-avec-paris-face-cachee/