Last Updated on 1 août 2013 by Solcito
Bien malin celui qui devinerait les secrets qui se cachent derrière lui (ou plutôt elle). Et pourtant les indices sont nombreux à lui grignoter la façade. Un florilège de mots et de couleurs qui ne demandent qu’à s’exprimer.
Il aura fallu un repas des Fauves (un barbecue pour être exacte) pour que je découvre son existence. Et pourtant son nom m’était déjà étrangement familier.
Il faut dire que la Miroiterie est l’un des squats les plus connus de la capitale.
Ouvert en 1999, ce haut lieu de la scène alternative, rock et punk parisienne a élu domicile dans les hauts de la rue de Ménilmontant, aux prémisses du 20ème arrondissement.
Cela fait des années qu’il se murmure que ses habitants vont être chassés. En témoigne le nombre d’articles trouvés sur le net à ce sujet. Et pourtant ses artistes d’habitants investissent toujours les pièces colorées de leur « squ’art ».
Néanmoins, la Miroiterie est toujours dans la ligne de mire de le Préfecture de Police de Paris si l’on se fie à ce charmant courrier très officiel adressé le 18 juillet dernier aux Miroiteurs :
Si c’est le 306656556ème courrier qu’ils reçoivent et que rien n’est sûr, file tout de même y faire un tour au cas où elle refermerait définitivement ses portes en fer sur toutes ces d’oeuvres qu’elle a vues se créer, tous les tableaux qu’elle a exposés, tous ces cours d’art et ces concerts qu’elle a hébergés.
Plusieurs procès et des milliers de signatures n’ont pour l’heure pas fait bouger d’un chouillat la décision d’expulsion. Ce qui ne doit pas t’empêcher de signer si tu souhaites faire acte de solidarité.
Une possible bien triste issue après la fermeture du mythique squat Tacheles à Berlin. Mais haut les coeurs camarade : sache que les habitants songent à créer une Miroiterie 2 si la maison mère venait à disparaître pour toujours.
Je te laisse en compagnie de ces quelques clichés pris lorsque le soleil brillait et que les petits oiseaux chantaient (avant la lettre de la Préfecture de Police quoi).