Je n’ai pas fini de te parler d’histoire d’amour. Ça doit être l’effet fêtes de fin d’année, l’esprit de noël tout-ça-tout-ça.
L’histoire à laquelle je fais allusion aujourd’hui ne date pas d’hier. Tu la connais d’ailleurs probablement si tu es né(e) avant ou pendant les années 80.
Ce qui est drôle, c’est qu’elle débute un peu comme la Belle et la Bête : la rencontre d’une jolie nana et d’un mec pas très beau que tout sépare. Et qu’elle se poursuit de la même manière (mais j’arrête ici mon spoilage intempestif).
Cette histoire, c’est celle d’Angélique, mariée de force à un homme qu’elle ne connait pas. Cette femme sulfureuse qui a dû hanter les nuits de beaucoup d’hommes lors de la sortie du long métrage célébrissime réalisé par Bernard Borderie en 1964.
Je n’avais jamais vu ce film avant de voir la nouvelle version réalisée par Ariel Zeitoun. Mais l’affiche et les photos de Michelle Mercier m’étaient restées en tête. C’est donc assez surprise que j’ai découvert la Angélique des années 2010, une jeune fille à des années lumières de la femme fatale incarnée par miss Mercier.
Si l’actrice a marqué une génération entière, l’auteure du roman d’origine (Anne Golon) n’était pas fan de ce côté olé olé. C’est donc une version beaucoup plus soft que nous offre aujourd’hui l’angélique Nora Arnezeder que tu as déjà pu voir dans Faubourg 36.
Si la jeune fille est beaucoup plus prude que sa consœur des années 60, elle n’en est pas moins féministe et combative dans une France du XVIIe siècle en proie aux inégalités.
Mais n’aies crainte, Ariel Zeitoun n’a pas fait l’impasse sur les capes, les épées et les bastons qui vont avec. Quant au héros pas très beau, il ne laissera pas grand monde indifférent. C’est Gérard Lanvin qui a été choisi pour prêter ses traits et ses fausses cicatrices à Peyrac et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il est beaucoup plus sexy que repoussant.
Ajoute au casting un Tomer Sisley et un Mathieu Kassovitz en costume d’époque et tu obtiendras un film sympathique qui devrait faire son petit effet auprès des gentes féminine (la faute à Gérard, Tomer et Mathieu) et masculine (la faute à Nora) mais surtout féminine.
Pour te faire une idée par toi-même, rendez-vous dans les salles obscures dès le 18 décembre.