Last Updated on 16 février 2018 by Solcito
Il parait que la nuit, tous les chats sont gris. Et bien que nenni. Il apparait qu’en fait, on nous aurait menti. La nuit, rien n’est gris. C’est même parfois une explosion de couleurs, en particulier dans certaines bourgades du sud-ouest. Mieux encore, tu pourras partir en voyage sans te farcir les frais de visa, les valises de 3 tonnes et le décalage horaire. La cité dont je te parle, c’est Gaillac. Nichée à 45 mn de Toulouse, la belle a organisé pour la première fois le festival des lanternes de Gaillac cette année. Retour sur une nuit pas comme les autres…
Gaillac et la Chine, copains comme cochon
Tu connais sans doute Gaillac de nom et pour cause. La troisième ville du Tarn est déjà fameuse pour son (bon) pinard. Loin de se reposer sur ses lauriers, la cité a décidé de mettre les petites lanternes dans les grandes en rejoignant la cinquantaine de villes au monde à accueillir un festival des lumières « made in China ».
Cela fait un sacré bout de temps (le XVIIIème siècle en gros) que Gaillac et la Chine s’entendent comme deux larrons en foire. La belle histoire a commencé avec Antoine Gaubil, missionnaire, astronome, historien et linguiste gaillacois qui entretint un lien étroit avec l’empire du milieu. Il passa même l’arme à gauche à Pékin.
Depuis, le contact a été maintenu. Jumelée avec Zigong de la province du Sichuan, Gaillac ne lésine pas sur les opérations : participation de la ville au Tournoi International de Football junior de Meishan, pavillon français de la communauté d’agglomération au salon agro-alimentaire Anufood de Pékin… Né à Zigong, le Festival des lanternes ne pouvait choisir de meilleur spot que Gaillac pour sa première édition en Europe. En juin 2018, le musée des Beaux-Arts de Gaillac mettra également le pays à l’honneur par le biais d’une grande expo.
Gaillac, ville insomniaque
Du 1er décembre au 31 janvier, Gaillac n’a pas fermé l’oeil de la nuit (<–je suis marseillaise). Ouvert de 18h à 23h, le parc voyait des visiteurs débarquer chaque soir de plus en plus tôt… Dès la fin d’après-midi, ils étaient des milliers à se presser dans ses ruelles et s’activer sur ses pavés pour avoir la chance d’être parmi les premiers à pénétrer sur le site… ou pour tenter de décrocher un billet pour la soirée pour ceux qui n’avaient pas prévu le coup (<–mauvaise idée).
Semaine après semaine, le festival a confirmé son succès avec des chiffres insolents, en particulier pour une première édition. La manifestation a ainsi accueilli jusqu’à 20 000 visiteurs en une soirée. Pour être seuls au monde (ou presque), mieux valait venir un soir de pluie accompagné d’un bon parapluie. Quoiqu’il en soit, prévois des chaussures étanche, on n’est jamais trop prudent.
Un aller/retour express en Chine
Pendant 2 mois, une véritable ville de lumières (rep à sa Lyon) a pris vie chaque soir au cœur du parc de Foucaud (coucou Jean-Pierre) et de ses arbres millénaires. Le reste pourrait se compter en chiffres : 6 artistes (transformistes de visage, cracheurs de feu, kung fu, artistes équilibristes) du Sichuan sur scène (attention à venir tôt pour apercevoir quelque chose ailleurs que sur l’écran géant), 5 hectares de parc, 36 tableaux thématiques, près de 500 sculptures lumineuses monumentales…
Fééries et légendes chinoises, pagodes, temples, animaux fantastiques, forêts de pandas… Grâce à une scénographie pleine de poésie, chaque spectateur avait rendez-vous tous les soirs à des milliers de kilomètres des terres du Tarn…. mais aussi à Gaillac, avec quelques installations sur le thème du vignoble et du patrimoine local.
Un dernier petit tour au mini marché traditionnel chinois et puis s’en vont retrouver les bras (chauds) de Morphée pour une nuit décidément pas les autres.
***Festival des Lanternes de Gaillac, les infos***
Pour y filer : Saute dans un avion ou dans un train direction Toulouse, puis changement de train en direction de Gaillac.
Les dates : Le festival s’est déroulé du 1er décembre 2017 le 31 janvier 2018. Une deuxième édition est d’ores et déjà en préparation. Elle devrait se tenir au même moment.
Les prix :
* en haute période : 18€ (+ de 18 ans), 15€ (de 11 à 18), 16€ (demandeurs d’emplois, étudiants…) 13€ (résidents de la communauté d’agglo), gratuit pour les moins de 10 ans.
* en basse période : 16€ (+ de 18 ans), 13€ (de 11 à 18), 14€ (demandeurs d’emplois, étudiants…), 13€ (résidents de la communauté d’agglo), gratuit pour les moins de 10 ans.
Pour choper ton billet : Compte tenu du succès de cette année, mieux vaut prévenir (réserver son billet sur Internet) que guérir (poireauter des heures sans avoir la garantie de choper un ticket) >> festivaldeslanternes-gaillac.fr
Pour continuer la soirée : A quelques mètres, le Off du festival proposait un marché de Noël traditionnel gaillacois : vins locaux, restaurants traditionnels éphémères, brasseur, artisans, créateurs et produits du terroir tarnais…
5 commentaires
Tu as bien réussi à l’avoir le dragon en train de cracher sa fumée en fait ! Trop forte Odile !
C’était féerique ce festival, ravie d’avoir partagé ce beau moment avec toi !
PS : merci de ne pas avoir donné mon adresse dans ton habituelle rubrique « Pour que tes nuits soient douces » ^^
Et pourtant, « Chez Pauline » méritait amplement sa place dans la partie « pratique » (et je ne dis pas ça pour les chocolats sur l’oreiller). Ravie également de ce petit moment en votre compagnie sous les projecteurs de Gaillac !
Je n’en avais jamais entendu parler et ça a l’air génial ! merci pour la magnifique découverte ! un régal :)
En effet, c’était pas mal du tout, voire très très sympa ;) Merci pour ton commentaire et à très vite au WAT !
[…] en beauté et en féerie (de Chine) ! Un samedi soir de janvier, accompagnée de Nico et de la plus toulousaine des bordelaises, j'ai découvert Gaillac et son festival, totalement émerveillée, envoûtée, par ces centaines […]