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Prendre sa retraite (yoga) en Auvergne

de Solcito
Retraite yoga au coeur de l'Auvergne

Il est loin le temps où je prendrai ma retraite et ne toucherai plus un ordinateur pour travailler. Il est même fort fort lointain. Alors pour me mettre du baume au coeur pendant cette bonne trentaine d’années de labeur, je m’autorise des mini-retraites. Des escapades de quelques jours loin de la civilisation et des tracas du quotidien.

Il y a une éternité, en septembre 2019, lorsque l’on pouvait encore faire à peu près ce que l’on voulait, j’ai attrapé mon tapis (de yoga), mon caleçon (de sport) et je me suis échappée au fin fond de l’Auvergne pour goûter à l’expérience proposée par Sloli. Quatre jours partagés entre silence et papotage, repos et trek dans les volcans, yoga et cercles de femmes, ateliers et dîners sans gluten. Des mois plus tard, je te raconte comment un volcan s’est éteint et un être (moi) s’est éveillé grâce à cette retraite yoga en Auvergne.

Retraite yoga en Auvergne

26 septembre, 17h : yo(ga), ça farte ?

Le soleil est prêt à aller voir ailleurs s’il y est lorsqu’on pénétrons timidement sur le terrain du Bois Basalte, hébergement insolite posé le plus simplement du monde en face de la chaîne des Puys. Cette nuit et les deux suivantes, je partagerai mes pénates avec deux très sympathiques colocataires : Anne et Betty.

Confortablement installée dans nos cabanes en bois ultra-design (et avec vue), nous découvrons le programme des jours à venir : yin yoga et respiration, randonnée sauvage et « bain de forêt », art-thérapie et rituel sauvage, linothérapie et surtout digital detox.

Rendez-vous sous le tipi installé dans le parc pour rencontrer les autres participantes, puis dans la salle principale pour se mettre en jambes, en oreilles et en bouches avec une session de méditation-bols-tibétains et dîner vegan. A partir de maintenant et pendant 4 jours, je dois dire adieu à toute forme de nourriture animale. Si ne pas manger de viande ne me coûte absolument pas, devoir renoncer aux fromages auvergnats me fait un peu plus (beaucoup) de peine. Je vendrais un rein pour une truffade.

27 septembre, beaucoup trop tôt : complètement (yo)gaga de la retraite

Le soleil n’est pas encore levé que nous devons nous extirper de notre lit sans avoir le droit d’émettre la moindre plainte son avec nos cordes vocales. Tous les matins, nous devrons faire voeu de silence avec notre bouche et de chasteté avec nos téléphones portatifs afin de rester dans une bulle de positivité.

Direction l’extérieur de nos cahutes pour une séance yoga au petit (minuscule) matin. Le but : montrer aux étoiles (et à la prof Camille, également organisatrice du stage) nos plus belles postures. Avec les mille et une bougies et les bols tibétains qui remplissent la pièce de leurs vibrations réconfortantes, nous avons plus l’impression d’être en Asie qu’en Auvergne mais ce voyage n’est pas pour nous déplaire.

Une heure et demi plus tard, nous sommes de retour dans nos cabanes, attablées devant la vue grandiose sur les volcans et nos bols de (namas)thé. Nous avons désormais droit de debriefer sur les quelques heures de retraite et force est de constater que nous sommes ravies de nous être levées aux aurores.

Le déjeuner me réconcilie peu à peu avec les menus vegan. Non que je n’aime pas les légumes (je les aime même d’amour) mais je découvre à quel point la nourriture peut être variée et délicieuse, même sans les produits d’origine animale (lait ou autre matière grasse par exemple).

L’après-midi est consacrée à l’art-thérapie. Pendant un temps qui nous mène hors du temps, nous alternons lecture de contes, danse instinctive et dessin pour explorer ce que nous avons dans le bide. Il faut oublier la gênance pour réussir à se mouvoir en public, mais une fois cette étape passée, je crois que nous nous foutons royalement de savoir à quoi nous ressemblons (à rien ?).

La journée s’achève par un atelier dédié aux cycles féminins. De retour sous notre tipi, nous échangeons nos expériences sur nos vies de femmes et sur un sujet oh-combien-tabou dans la société : les règles. Nous découvrons que nos cycles sont comme les quatre saisons, l’automne correspondant au syndrome prémenstruel et l’hiver aux ragnagnas. Chacune apporte son témoignage, qu’il soit négatif ou plein d’espoir pour certaines autres participantes plus en souffrance.  Personne n’a envie de clôturer le cercle mais ici, le dodo est d’or alors tout ce petit monde est invité à faire un câlin à Morphée.

28 septembre, un peu moins tôt : une terre au tempérament de feu

La journée sera consacrée à la nature dans tous les sens du terme. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que la bonne marraine la Fée de la verdure s’est penchée au dessus du berceau de l’Auvergne et l’a sérieusement gâtée. Aussi, on ne sait plus à quelles courbes et nuances de verts se vouer lorsque l’on regarde le paysage.

On prend les mêmes et on recommence le yoga matinal sauf qu’aujourd’hui, aucun mot désagréable ne traverse mon esprit lorsque je quitte ma couette. C’est (à peu près) fraiche comme la rosée du matin que je m’installe sur mon tapis de yoga, prête à attaquer la journée.

Après une matinée sportive, nous avons rendez-vous avec les arbres pour un « bain de forêt » aka un déjeuner en paix. Armées de nos pique-niques de qualité, nous choisissons chacune un coin où poser nos fesses en solo et déguster nos mets en tête à tête avec la faune (parfois avides de nous piquer quelques denrées) et la flore (beaucoup plus sage). Le but de ce déjeuner sur l’herbe ? Apprendre à déguster lentement et à profiter de la nourriture pour ne faire qu’un avec elle. Un exercice ma foi fort appréciable.

Le repas à peine savouré, nous partons pour une petite promenade digestive accompagnées d’un guide très agréable à regarder écouter. Pendant toute l’après-midi, Kevin de son petit nom propre, nous embarque à la découverte du décor qui compose notre quotidien depuis trois jours déjà : la forêt et les montagnes de feu. Nous buvons chaque mot qui sort de sa bouche. A partir de maintenant et jusqu’à notre départ, Kevin sera notre sujet de conversation principal.

Dernière occupation de la journée et pas des moindres : parler de Kévin assister au cercle de la Lune qui clôturera notre séjour. Toutes de blanc vêtues, nous retrouvons le chemin des bois pour nous installer en cercle et débuter les festivités. De la randonnée, nous avons ramené des « objets » naturels qui seront nos offrandes en cette soirée très spéciale. Sous le son du tambour, nous écoutons les textes lus par Isabelle. Pour terminer en beauté, nous nous offrons un parcours les yeux bandés dans la nature, sous un ciel dévoré d’étoiles. J’ai demandé à la Lune plein de choses ce soir là, à voir si elles se réaliseront.

29 septembre, beaucoup moins tôt : on r’met ça ? 

C’est en sautant du lit que je débute cette dernière journée avec notre séance habituelle de yoga matinal. Sauf que cette fois, pour célébrer la der des der, c’est à l’extérieur nous posons notre postérieur encouragé par un soleil fraichement levé qui nous offre joyeusement ses premiers rayons.

La lithothérapie ou l’art de comprendre le pouvoir des pierres sera notre dernier apprentissage . Tout, nous saurons tout sur les bienfaits de ces étranges cristaux qui accompagnent nos plus belles tenues. Nous apprenons à distinguer trois types de gemmes : les pierres précieuses (les diamants et ses petits copains), les pierres fines et les pierres organiques (d’origine animale ou végétale comme les perles, l’Ambre ou les coraux). Agate, Aigue-Marine, Cristal de Roche, Pierre de Lune, Lapis Lazuli… Leurs noms roulent sous nos langues comme des poèmes. En plus d’être jolies, elles nous aident à affronter les tracas du quotidien grâce à leur énergie très spéciale et à leurs différentes vertus.

La fin de l’atelier sonne la fin du stage. Un dernier cercle pour se dire au revoir les larmes au coin de l’oeil (les allergies toussa), un dernier déjeuner avec vue et chacune repart dans ses vraies pénates, aux quatre coins de l’hexagone avec une banane toute neuve. Une salutation au soleil et ça repart.

***Stage de yoya en Auvergne, version pratique***

 

Y aller :
* De Paris : en train, le trajet est direct entre Paris et Riom (prévoir 3h30 de route et 30€ aller-retour pour les résa en avance).
En voiture ou en covoiturage via l’A89 qui passe à quelques km du site.
* De Bordeaux : passer par Paris (2h avec la LGV) est peut-être le plus simple si tu optes pour le train. Ensuite, il faudra ajouter les 3h30 de trajet.
Sinon, compte 3h45 environ pour faire le trajet de Bordeaux en voiture via l’A89.

Pour t’offrir une retraite yoga : Rendez-vous sur le site Sloli de Camille qui organise 4 à 5 retraites par an en Auvergne et ailleurs mais toujours dans des hébergements et des cadres assez grandiose : https://sloli.me/

Pour que tes nuits soient douces : Quelques hectares de finesse dans un monde de brutes. Postées à  l’écart de l’agitation, les cabanes du Bois Basalte ont été dessinées, fabriquées et décorées avec amour et s’intègre à merveille dans le paysage. Mention spéciale pour le design minimaliste, le poêle à bois dans chaque hébergement, le sauna et la volonté de préserver l’environnement par les propriétaires.
Le Bois Basalte, Sauterre 63410 Manzat. Tél. : 04 69 96 68 86.  http://le-bois-basalte.fr/

Pour que ta peau du ventre soit bien tendue : Rien à faire d’autre que de déguster les bons petits plats concoctées avec amour par la cuisinière de Sloli. Attention car tu risques d’y prendre goût.

Venir au Bois Basalte

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