Cela faisait longtemps que je n’avais pas traîné mes baskets à l’Européen, place de Clichy. Deux mois pour être précise. La dernière fois, j’avais rendez-vous avec le sosie d’un grand monsieur. Cette fois, c’était avec un monsieur un tout petit peu plus petit mais de taille mais immense de talent : monsieur Kheiron et sa Libre Education.
En entrant dans la salle, j’ai tout de suite cherché une place bien placée mais loin de la scène. Très loin. Histoire de ne pas me retrouver sous les projecteurs à un moment du spectacle (je connais les comiques et leur fâcheuse habitude de faire monter les spectateurs sur scène).
C’était sans compter Kheiron et son œil de lynx. Car notre ami sait tout, voit tout et dit tout. Même si tu es à l’autre bout de la salle caché sous ton siège. Même si cela te met mal à l’aise. Parce que c’est drôle. Pour lui comme pour toi. Pour toi comme pour les spectateurs.
Cette fois, ce n’est pas tombé sur moi. Mais mon acolyte de la soirée s’est pris un bon petit taquet. Et je peux te dire que Kheiron n’a peur de rien. D’aucune blague sur aucun thème. Il l’a regardé, mon acolyte l’a regardé. Ils se sont regardés. Et la vanne est tombée. Bim, derrière la nuque.
Mais n’aie crainte. Sache que tu as la possibilité de faire savoir à notre artiste que tu ne souhaites pas être affiché (même si j’avoue que je me suis méfiée).
Impossible de raconter ce spectacle qui varie en fonction des spectateurs. Impossible non plus de te donner la durée. Pour notre part, l’heure s’est transformée en 1h40. Pour le plus grand bonheur de la salle, hilare.
Et moi de constater qu’une séance de Kheiron vaut 100 développés-couchés. Et ce n’est pas les courbatures aux abdos et aux zygomatiques le lendemain qui te diront le contraire…
Si tu souhaites applaudir Kheiron, ne traines pas. Car notre homme terminera les réjouissances samedi 29 juin à l’Européen.
